Cet atelier vise à présenter une recherche réalisée par Frédéric Mercure Jolette, stagiaire postdoctoral, INRS, Clarence Hatton-Proulx, candidat au doctorat, INRS, et Sophie L. Van Neste, professeure agrégée, INRS, portant sur la manière dont les dirigeants d’Anjou ont mobilisé l’idéal stéréotypé de la banlieue dans les années 1960. Cette recherche montre que, si le diagnostic de la « fin de la banlieue résidentielle bourgeoise » correspond à la réalité, la représentation de la banlieue en communauté idéale supérieure à la ville-centre continue de jouer un rôle important dans le développement de la périphérie. L’analyse porte sur trois dimensions de l’idéal suburbain : la prédominance du résidentiel, l’autonomie politique et l’absence de dissension politique interne. Pour chaque dimension, nous montrons comment les premiers dirigeants d’Anjou ont négocié avec une réalité complexe et adapté l’idéal suburbain de sorte qu’un territoire dépendant d’infrastructures métropolitaines et accueillant des industries lourdes puisse être néanmoins considéré comme une banlieue idéale. Avec les commentateurs invités, les professeurs Gilles Sénécal et Harold Bérubé, la discussion ouvrira sur ce chapitre de l’histoire du Grand Montréal en considérant les différents acteurs et représentations jouant sur son développement suburbain et, dans une certaine mesure, polycentrique.
Tous les détails et liens pour inscriptions accessibles ici.
Jeudi 30 septembre 2021 (13h à 14h30)
INRS (Centre UCS)
385, rue Sherbrooke Est (Montréal)
Local 2109