Conférence de Sophie L. Van Neste, mardi 25 février 2025, de 10h à 12h, en ligne. Inscription en ligne
Face à la crise climatique, la transition socioécologique se déploie sous la forme d’initiatives citoyennes qui cherchent à transformer les milieux de vie et à construire des structures locales de soutien aux changements de pratiques. Ces initiatives s’inscrivent dans la proximité et le quotidien des gens et touchent des manières d’habiter, de se nourrir, de se chauffer, de réduire les déchets et de s’adapter au climat changeant, en principe par et pour des personnes résidantes des quartiers. Ces expérimentations sont par ailleurs marquées par des épreuves, et leur pérennité est souvent précaire. Cette intervention vise à interroger leurs rapports au politique. Dans plusieurs de ces initiatives, les porteurs cherchent à éviter des approches antagonistes, et la politisation s’opère dans le faire, dans la construction d’alternatives locales aux flux globaux extractifs, ainsi que dans les luttes tactiques pour permettre leur émergence et déploiement. Il n’est pas rare que des partenariats et collectifs hybrides entre l’État (souvent le gouvernement local) et les communautés-citoyens-nes se mettent en place. Si certains peuvent être considérés comme des succès fragiles, les épreuves qu’ils traversent et les négociations qui s’y jouent peuvent être conçues comme des moments de politisation plus radicaux de la transition socioécologique qui gagnent à être visibilisés.
Discutante : Marguerite Mendell, professeure émérite de l’Université Concordia et membre émérite du CRISES
Animation : Éliane Brisebois, coordonnatrice scientifique du CRISES