La recherche sur la géothermie urbaine à la Chaire s’inscrit dans le projet Aquifroid (mené par Jasmin Raymond du Centre Eau Terre Environnement de l’INRS), qui se penche autant sur le développement de la géothermie à boucle ouverte, pour l’utilisation de l’eau souterraine à des fins de climatisation des bâtiments, que sur les aspects sociaux de création et de diffusion de projets géothermiques en milieu urbain, notamment les projets de géothermie «communautaires». C’est sur les aspects sociaux que les membres de la Chaire travaillent.
2019-2023
Une composante de la recherche plus large Aquifroid : Les aquifères, une infrastructure naturelle pour le refroidissement écoénergétique
Financé par CRSNG, chercheur principal Jasmin Raymond de la recherche Aquifroid
Objectifs
- Projet Aquifroid dans son ensemble : évaluer le potentiel de refroidissement écoénergétique des aquifères urbains au Canada dans le contexte de l’augmentation des vagues de chaleur;
- Portion sociale : Comprendre les processus sociaux (notamment les représentations, motivations et enjeux de gouvernance) dans l’élaboration et la diffusion de projets géothermiques urbains;
- Analyser la visibilité donnée aux projets géothermiques dans les médias des grandes villes canadiennes, avec les attentes et discours pouvant influencer leur déploiement;
- Identifier, pour certains projets phares de géothermie partagée, les acteurs impliqués, leurs motivations et les obstacles rencontrés .
Problématique
L’énergie géothermique est une technologie qui permet d’utiliser la chaleur du sol pour chauffer ou climatiser les bâtiments. Ainsi, la chaleur permet de chauffer les demeures au cours de l’hiver, tandis que l’été, la chaleur des bâtiments est captée pour être rejetée dans le sol. Comparativement à plusieurs autres pays ainsi qu’à d’autres provinces du Canada, très peu de projets décentralisés d’énergie renouvelable ou de récupération sont développés au Québec. Cela peut s’expliquer par la prédominance de l’hydroélectricité pour la consommation d’énergie dans la province, autant pour l’électricité que pour le chauffage et la climatisation. Pourtant, bien que la géothermie occupe une place marginale dans le portrait énergétique québécois, différents types d’infrastructures géothermiques « communautaires » sont mentionnés dans les discussions sur le réaménagement des quartiers, l’offre de logements abordables et les nouveaux développements urbains. Elle semble aussi se frayer un chemin dans les initiatives citoyennes locales. Ce projet vise à comprendre les processus sociaux, de diffusion ou de création, qui influencent la mise en place de projets géothermiques urbains à travers l’analyse de mix de politiques publiques, de représentations médiatiques et de différents projets «communautaires» de géothermie urbaine.