Les villes consomment le deux tiers de la demande énergétique mondiale. Elles sont aussi traversées par des infrastructures pour le transport, la production et la consommation énergétique. Dans les 10 dernières années, des groupes diversifiés se sont unis pour s’opposer à des oléoducs et gazoducs, inquiets pour les impacts sur les territoires, les milieux de vie et les changements climatiques.
Ces conflits et mobilisations permettent de territorialiser les enjeux que posent les infrastructures énergétiques et la transition pour les citoyen.nes et collectivités urbaines.
Problématique
Quels rôles jouent l’attachement et l’ancrage dans les territoires dans les débats sur les grandes infrastructures énergétiques?
Comment différentes relations aux territoires – celles de communautés autochtones, d’environnementalistes blancs, urbains et ruraux, de fermiers, de gestionnaires locaux et d’aménageurs du territoire – peuvent-elles entrer en conversation et redéfinir les enjeux de la transition?
Objectifs
Dans ce projet nous cherchions à comprendre, en étudiant les mobilisations dans les grandes régions urbaines de Montréal et de Boston (Massachusetts):
- L’évolution des motivations politiques des activistes et des pouvoirs politiques locaux dans ces mobilisations, suivant leur travail en commun et les contraintes posées à leur inclusion dans le débat;
- Leur usage de différentes arènes (médiatique, de démocratie locale et de structures de mobilisation) pour acquérir une légitimité et une reconnaissance sur les décisions en matière de pipelines au Canada.
Résultats
Les résultats (article Territory, Politics and Governance) ont montré comment certains attachements au territoire sont invisibilisés par les procédures étatiques, particulièrement dans les périphéries urbaines, mais de manière différenciée selon l’historique de mobilisation et de désastre liés au transport du pétrole dans chaque localité.