Ce projet porte sur le développement rapide du territoire d’Anjou entre 1956 et 1988. Au moyen d’une étude des journaux locaux, nous analysons le discours des acteurs politiques municipaux et nous tentons de situer Anjou par rapport aux nombreuses recherches sur le développement de la banlieue.
Objectifs
- Comprendre les pratiques et les discours qui ont rendu possible l’urbanisation rapide du territoire d’Anjou entre 1956 et 1988;
- Raffiner la compréhension souvent stéréotypée du développement de la banlieue nord-américaine dans la période d’après-guerre.
Problématique
Ce projet vise à évaluer jusqu’à quel point Anjou correspond au modèle de la banlieue résidentielle bourgeoise forgée par la littérature scientifique et à mettre en relation le développement d’Anjou avec les recherches contemporaines sur les « Edge cities » et la ville polycentrique. Fondée en 1956, Anjou a profité de la modernisation rapide du réseau autoroutier montréalais, notamment le parachèvement du boulevard métropolitain et la construction du pont-tunnel Hippolyte-Lafontaine et de l’autoroute 25, pour se développer rapidement, passant d’environ 9 500 habitants à la fin des années 1950 à 34 985 habitants en 1969. Pourtant, si Anjou attire avec succès plusieurs navetteurs nantis, certaines caractéristiques essentielles de son développement sont en porte-à-faux avec le modèle de la banlieue-dortoir : présence massive de l’industrie lourde, ambition de compétitionner le centre-ville sur le plan des infrastructures commerciales et culturelles et existence de vifs débats partisans dans la sphère politique locale. Au moyen d’une étude des journaux locaux, ce projet vise à documenter le discours des acteurs politiques municipaux sur ces trois dimensions, cela afin de raffiner la compréhension du développement de la banlieue nord-américaine dans la période d’après-guerre et d’historiciser les modèles actuels de « Edge cities » et de ville polycentrique.
Résultats
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